Couverture de la revue en date du mois de Janvier 1919 / Détail du Phénix renaissant devant un R majuscule dans un cercle bordé d'oves / Portrait d'Henry Lapauze.
Fondée en 1918 par Henry Lapauze qui en est le premier directeur jusquà sa mort en 1925, La Renaissance de lart français et des industries de luxe est le développement du supplément consacré aux Beaux-Arts de la revue généraliste dHenry Lapauze : La Renaissance politique, économique, littéraire et artistique, fondée en 1913.
De périodicité mensuelle jusquen 1931, les délais de parution augmentent sensiblement sous la direction de Madame Charles Pomaret (1933 1939) pour aboutir en 1939 à un total de 4 numéros. Consacrée en partie au luxe elle constitue en elle-même un objet luxueux comme en témoigne son prix qui varie entre 1918 et 1925 de 6 à 10 Francs par numéros, sans compter les numéros spéciaux qui peuvent atteindre 60 Francs durant cette période.
Cest une revue polymorphe dans laquelle on aborde aussi bien lindustrie du jouet, lhistoire du sac à travers les âges ou luvre dIngres si chère à Lapauze. Cette extrême variété se retrouve aussi parmi les collaborateurs qui sont conservateurs, critiques, hommes ou femmes de lettres, universitaires Pour ne citer que quelques signatures, signalons : Waldemar George, Louis Réau, Lionello Venturi, Ambroise Vollard, Arsène Alexandre (léditorialiste), Guillaume Janneau (qui tient une rubrique régulière : « Le Mouvement Moderne »), Louis Vauxcelles, Jean Cassou, Paul-Sentenac
Créée en temps de guerre, La Renaissance propose un ton résolument nationaliste dont lengagement varie beaucoup selon les plumes. Elle milite pour une modernité alternative à celle proposée par les avant-gardes et participe ainsi activement à lélaboration de lExposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, organisée à Paris en 1925. Son rejet des avant-gardes résulte plus souvent dune incompréhension des enjeux quelles proposent que dune réelle connaissance du sujet propice à la construction dune critique raisonnée. Néanmoins, elle constitue une base de données particulièrement riche pour les chercheurs tant par la diversité des sujets abordés que par le grand nombre dillustrations que lon peut y trouver. La rédaction met régulièrement à profit le grand format (23/30,5 cm) de la revue pour y diffuser des illustrations en pleines pages duvres ou de lieux dexposition. De plus, elle permet de compléter certaines bibliographies dhistoriens tant le panel dauteurs ayant apporté leur contribution à La Renaissance est large (190 signatures différentes sur la seule période 1918-1925).
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